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Avril et quart.

21 novembre 2010

Euh.

Non, rien.

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22 décembre 2009

"Extérieur, nuit". Vous aimez.

exterieur_nuitA bout de souffle, Stranger than paradise, La mariée était en noir, Le dernier tango à Paris, Extérieur, nuit.  La vulnérabilité des hommes face au mystère féminin, ici, prenant chair dans cette petite butch, dirait-on aujourd'hui, cette fille compacte comme une arme, douce comme un tigre. Cora, post punk, en 79, déjà, déconstruisant les shémas du patriarcat, du machisme, brouillant les genres. Les Cora de maintenant sont de plus en plus nombreuses, ni putes, ni soumises, putes et mutantes.
Cora, Carmen, Loulou. Cora traverse le film comme un petit météorite, comme une balle. Une balle à fragmentation multiple. Le présent absolu ne peut être daté. Impossible, aujourd'hui, que l'on soit fille ou garçon, de ne pas vouloir être Cora, désirer Cora, avoir envie de la gifler, de la protéger, de l'embrasser, de la baiser, de partir avec elle.
C'est un film merveilleux, au sens propre, parce qu'il nous montre sans expliquer, sans comprendre, la féérie de la justesse, de la beauté, de l'ambiguité. Rien à justifier, pas d'excuses.
La suspension de l'instant. Beckettiens, ils attendent tous. Et Beckettiens, ce qu'ils attendent est très concret. Ils sont littéraux, mais leur littéralité, malgré eux, frôle l'universel. « Vous attendez quoi ? » demande à Bony le clodo métaphysique sur le banc. Il lui répond qu'il attend que son ami, qui a des relations sexuelles avec une fille dans sa chambre, ait fini pour qu'il puisse aller dormir.
« T'es venue pourquoi ? » questionne Léo. « Pour boire un verre, » dit Cora. C'est tout. La grâce de l'animal et sa cruauté inconsciente, qui n'en est pas une, juste une élégance à vivre, sans rien attendre de personne.
Leur littéralité est leur rage, leur philosophie, leur no future. Ils attendent d'avoir assez de fric pour se barrer, ou juste assez d'alcool dans le sang pour arriver au bout de la nuit. C'est leur immédiateté qui les rend beaux.
En 2010, satellisés par la nova Cora, Leo, Bony, Dussolier, Lanvin, et Jacques Bral ont 30 ans, dans l'arrogance de leur jeunesse, de la jeunesse du film, jeune pour toujours.

22 mai 2009

Aujourd'hui, je suis un blog de filles.

sole

Recette de la sole à repasser

Pour 2 personnes, dont une n'aimant pas le poisson et mangeant autre chose, juste une tranche de jambon,  merci.

Une belle sole

Une table à repasser

Un fer (à vapeur, de préférence)

Remplacez l'eau déminéralisée par de l'eau minérale.

1 rondelle de citron

sel, poivre,

4 baies

safran

Préparation : 5 mn

Cuisson : 5 mn

Faites chauffer le fer à "textiles délicats". Lorsqu'il est bien chaud, placer votre sole au centre de la table et repassez-la des deux côtés jusqu'à obtenir une couleur bien dorée. Vous pouvez faire de même avec quelques pommes de terres coupées en tranches très fines. Mettez sur un plat, ajoutez les baies, le sel, le poivre et une rondelle de citron.

Servez avec un bon chablis.

Bon appêtit !

L'avantage de cette recette est qu'elle est absolument non grasse.

Son désavantage est que vous devez changer la housse de la table et le fer à repasser à chaque préparation.

Note : 5 sur 5

Commentaire : J'ai essayé en remplaçant la sole par un saumon et la table à repasser par le compartiment "adoucissant" du lave linge. C'est encore meilleur ! Mes invités se sont régalés !

13 avril 2009

"Elseneur" Pacal Héni -

Pacal Héni - "Elseneur"
Vidéo envoyée par naiverecords

Musique : Pascal Héni Paroles : Véronique Lindenberg Tourné au siège du PC (architecte : Oscar Niemeyer), avec un Canon 5D MARK II par le célèbre clippeur français Philippe Gautier. Http://www.itunes.com/pascalheni/retouraunomdejeunehomme

2 juin 2008

Petit manuel de zoophilie à ne pas mettre entre toutes les pattes.

rimouski1Le chat est un animal doux et propre, qui sent naturellement bon, son pelage partageant avec votre veste en daim la particularité d’absorber les parfums, le vôtre, par exemple, celui que vous avez vaporisé dans votre cou le matin même, et de les transformer chimiquement en y adjoignant cette nuance subtile de peluche ayant séjourné au soleil. Vous pouvez renifler votre chat, enfouir votre visage dans l’espace entre ses pattes avant, voire caresser de votre nez son échine et ses flancs, remarquer que vers le ventre, là où les poils deviennent plus doux et plus fous, le parfum prend une nuance plus laiteuse, plus enfantine, plus émouvante.

S’il n’est guère garanti que certaines parties de son corps ne puissent se trouver à un moment ou à un autre en contact avec des substances impures, ses oreilles, en revanche, sont parfaitement intactes.

Vous pouvez donc lui mordiller les oreilles. C’est même tout à fait conseillé dans le cadre du rapport amoureux que vous vous efforcez d’établir avec votre chat. Car le chat adore qu’on lui mordille les oreilles.

La partie supérieure de l’oreille du chat étant un peu élastique, vous pouvez jouer en même temps à l’étirer légèrement du bout des dents, voire à la plier, à en lécher délicatement le sommet de la pointe de la langue pour provoquer une petite vibration ou à en mâchouiller la base, voire à franchement attraper entre vos lèvres serrées la partie charnue où le cou joint le lobe inférieur. Vous absorberez quasiment en direct ses ronronnements, le chat croira à ce moment que sa mère ou son amoureux(se) lui prodigue cette caresse et en sera tout aise.

Vous pouvez, pour parfaire l’effet de bien-être obtenu, lui susurrer en même temps des mots doux, mais d’une façon extrêmement délicate, c’est à dire quasi imperceptible ; soyez assurés que votre chat, avec son ouïe parfaite, n’en perdra pas une miette. Son prénom est, bien sûr, le bienvenu, émis d’une voix suave et gutturale que vous aurez copiée sur un miaulement chuchoté, (je suis sûre que vous comprenez ce que signifie un miaulement chuchoté). Mouillez les consonnes au maximum, ce qui assimilera votre chuchotement à une sorte de simulacre de mastication articulée. En dehors de son prénom, qui peut revenir à intervalles réguliers comme une douce et lancinante litanie, car il faut savoir que le chat ne se lassera jamais d’entendre son prénom prononcé sur tous les tons, du plus grave au plus aigu, du plus bêlé au plus légèrement rugi, vous pouvez aussi tenter des variantes chuintantes.

« Mon chacha » provoquera invariablement une amplification des ronronnements, parfois accompagnée d’un petit piaulement de joie, semblable à celui que l’on obtient lorsque l’on marche sur un jouet en caoutchouc rempli d’air.

Attention, en aucun cas vous ne devez cracher le « ch », car cela évoquerait trop le chat en colère, votre « ch » doit être rond, tendre, proche du « ch » allemand, ou vous pouvez aussi tenter de le prononcer entre vos dents seules, en collant votre langue en place et en élargissant votre bouche en un sourire, ce qui donnera à votre « chacha » un ton un peu demeuré mais ô combien réjouissant pour votre petit compagnon.

Tous les mots d’amour, les serments, les promesses et les déclarations sont également bienvenues, mais veillez surtout à garder un niveau sonore proche du néant, votre souffle chaud contre son oreille suffisant à amener le sens de vos paroles à son conduit auditif surdéveloppé.

Alterner chuchotis et mordillements garantit que vous conduirez votre chat vers un état proche du bonheur absolu. Vous aurez contre vous son petit corps débordant de tendresse, fou de plaisir et cet instant privilégié pourra se prolonger tant qu’il en manifestera le désir.

Nous évoquerons par la suite les « caresses coussinets ».

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18 avril 2008

Le rêve de la scie.

28lassie*

J'ai rêvé que je coupais la tête d'Hélène avec une scie.

Elle était allongée à terre, sur le dos, et moi, à genoux à ses côtés, je choisissais soigneusement l'endroit le plus large de la jonction entre le menton et le cou, cou qu'elle avait fort épais, ce qui prouve qu'il s'agit bien d'un rêve parce que son cou, dans la vraie vie, présente la gracilité de celui d'une jeune vergogne. Une fois l'emplacement choisi, je me mettais à scier consciencieusement, en lui demandant de temps en temps si ça faisait mal et si elle se sentait morte. Elle répondait invariablement que non, alors je lui certifiais que ce dernier état n'allait pas tarder à se manifester, et en effet, ses paroles adoptaient une police de plus en plus petite et de plus en plus rouge, pour finalement, éclater dans un plop infinitésimal ; à cet instant, elle me faisait savoir qu'elle pensait être devenue morte.

Tout cela était très consensuel et très convivial .

*Oui, je sais, c'est facile, mais bon, c'est vendredi.

18 avril 2008

Explication du rêve de la scie.

pekinois

Cette nuit j’ai rêvé que je coupais la tête d’Hélène avec une scie. 

Ca n’a sans doute rien à voir avec le fait fait qu’elle m’ait laissé en plein milieu de l’entrée une banderole avec des piquets carrés, épais comme des parpains, disant « LAISSEZ LES PROFESSEURS A LEURS ELEVES » alors que mon appartement est déjà encombré - encombré n’est pas le bon mot, il faudrait dire recouvert intégralement par l’appartement de ma mère que j’ai apporté dans sa quasi totalité. J’ai donc actuellement deux appartements, l’un au dessus de l’autre, un premier fait de meubles dégorgeant de papiers et de vêtements que je ne porte plus depuis des années (le mien), et un autre par dessus, fait d’autres meubles et de cartons dégorgeant d’autres vêtements que je porte encore moins puisque ce sont les miens quand j’avais trois mois, d’autres papiers dont les neuf dixièmes sont sans doute inutiles mais je ne le saurai qu’après les avoir triés, de jolies choses dont je n’ai pas besoin et de tas d’objets moches que je ne peux décemment pas jeter parce que c’est tout de même ma mère qui les avait gardés.

Je ne sais pas comment font les autres gens.

Les autres gens aussi, ça doit leur arriver, forcément, je ne leur veux pas de mal mais un jour leurs parents meurent et alors ils doivent vider leur appartement, et alors comment font-ils, les autres gens, pour ne pas rester perplexes devant la petite statuette espagnole en pain peint ramenée de Sitges ? Comment font-ils, quand ils se retrouvent face à leur propre collier de nouilles de fête des mères ou le bol barbouillé à la gouache, religieusement conservés dans une vitrine  ?

Et comment font-ils, les autres gens, quand ils ont entre les mains le pékinois naturalisé transformé en boîte (la tête se soulève, et c'est creux à l'intérieur, je vous jure que c’est vrai, si vous insistez, je vous le montre, c’est Vicky, le chien de ma grand-mère gardé par ma mère sur la cheminée).

Jeter Vicky, c’est quasiment une profanation de sépulture.

J’ai décidé d’enterrer le chien-boîte Vicky dans le jardin de Chatou.

Il reste tout le reste.

J’ai calculé, si je m’y mets sérieusement ce matin, j’aurai fini dans neuf ans.

28 mars 2008

No country for old men.

nocountryredbandgrab30En français : There will be blood. (Je crois que les gens qui font les titres devaient bosser sur les deux films en même temps et qu’ils se sont plantés, comme on intervertit les étiquettes sur les poignets des bébés. Enfin bref.)

Prenez un film de genre, genre, un cave ordinaire tombe par hasard sur un magot disputé par une bande de mexicains et un tueur psychopathe. De genre, donc.

Plongez le scénariste dans l’acide, puis mettez-lui un collier et baladez-le à hauteur de chien dans la réalité. (La réalité est ce qui ne disparaît pas quand vous cessez d’y croire). Et vous aurez CA. Un film complètement déformé qu’on suit à la trace.

Déformé, parce que quand vous vous attendez à ce qu’il arrive quelque chose et que tout vous dit que cette chose va arriver, vous supposez bien sûr que finalement cette chose-là n’arrivera pas, rapport à la finesse du scénario et au maintien du spectateur en haleine, tout ça, les règles d’or, tout ça, eh bien non seulement la chose trop attendue arrive quand même, mais si elle n’arrive pas, c’est qu’ils ont perdu la feuille du script et qu’ils sont passés à autre chose, ou alors qu’il arrive quelque chose d’autre de totalement grotesque, qui n’est même pas le contraire de la chose attendue, mais juste autre chose, comme dans la vraie vie, où il n’y pas de scénariste et c’est pour ça que la vraie vie ne fait pas de bons films de genre, sauf chez les frères Coen.

Trace, parce que traces de sang, bien sûr. Genre oblige. Fines gouttelettes laissées par une biche blessée, petit ruisseaux devenant rivières, puis étangs, parfois cascades, et nous, les petits poucets, on suit. Il n’y a pas grand chose d’autre à faire, de toutes façons. Tous les personnages sont liés par ce pacte de sang.

Ils vont traîner leur viande rosie, mourir un peu partout, parfois hors champ, de préférence, quand il s’agit de personnages principaux, alors que les figurants nous arrosent généreusement au passage, si bien qu’on a l’impression pendant tout le film de voir une sorte de making off, de bonus du film normal qui aurait été d’ailleurs parfaitement inintéressant.

Javier Bardem arrive à atteindre un niveau « générateur d’inquiétude » assez performant, (je voulais écrire un niveau d’inquiétance mais je ne crois pas que ce mot existe, mon correcteur d’orthographe me le zèbre en rouge mais je l’ignore).

On a moins envie de le croiser sur un trottoir, allez, que Freddy Kruger, qui est pourtant mieux coiffé sous son chapeau mais qui a un pull marin ridicule, je vous l’accorde. D’où cette question : faut-il une petite dose de ridicule pour rendre un tueur psychopathe absolument inquiétant ?

Sinon j’aime beaucoup Tommy Lee Jones parce qu’il a l’air totalement zen et blasé de travailler sur un film pareil et qu’il trimballe des casseroles terribles auxquelles on ne comprend rien, si bien qu’il parle version iceberg, je dis un mot sur sept, mais ce mot il est drôlement bien asséné.

Y a pas de conclusion parce que je fais comme eux. Voilà, on va dire que c’est fini.

13 décembre 2007

Robert Smith est mort ?!

robert_smith

Ah non, c'est Ian Smith, pardon.

C'était juste pour avoir quinze lecteurs de plus à déjeuner.

12 décembre 2007

Un coup pour rien et un chien rose.

funny_pinky_dog

En temps normal – je ne sais pas ce qu’on appelle un temps normal, si vous connaissez des temps normaux, s’il vous plaît, faites-le moi savoir ici, quelque part, en tous cas, moi je ne connais que des temps anormaux, distordus dans un sens ou dans l’autre, trop brefs quand ils devraient durer et trop – bref,  tout est toujours trop ou pas assez dans ce monde et je ne crois pas faire partie des gens qui se plaignent tout le temps, ou du moins, si j’en fais partie, nous sommes tellement nombreux que le fait que j’en fasse partie ou non n’a aucune influence sur le nombre, de la même façon qu’un vote en plus ou en moins n’a aucune influence sur le résultat du vote et ne venez pas me prétendre le contraire au nom de principes plus ou moins civiques, la preuve, s’il en fallait, c’est que les gens qui habitent au bout de la planète votent après le résultat, je me demande même pourquoi ils continuent consciencieusement à voter au lieu de chanter une ode au soleil levant, ou de se mettre à brailler le nom de leur candidat en plein milieu de la rue, ou de piquer un fou rire à n’en plus finir, ou de faire des tas de bras d’honneur devant la camera, car il se trouve toujours une camera pour filmer les gens au bout de la planète qui votent après le résultat, sans doute parce que c’est quand même une curiosité, et les journalistes qui leur posent des questions font croire à ces pauvres gens que le vote n’est pas terminé, que tout peut encore se jouer, alors que le scrutin s’est déjà fait dépouiller par des cailleras au coin d’une rue glauque, donc en temps normal, je ne fais pas de post de ce genre – je n’aime décidément pas le mot « post », on dirait une sorte de crachat en russe, pour qui ne connaît pas le russe, évidemment, et si on le francisait de la même façon que « courriel », qui est franchement à vomir, ou « mèl », qui, si le ridicule tuait, serait déjà décomposé, cela donnerait « poste », qui ne veut rien dire, ou plutôt si, qui veut dire tout autre chose, l’endroit à deux pas de chez moi qui baisse le rideau de fer quinze secondes avant l’heure officielle de fermeture alors que j’implore en vain à genoux les gardiens du temple en agitant mon recommandé comme si c’était une faveur du Roy, enfin rien que des machins pas chouettes, enfin si, parfois des chouettes, quand le gars d’amazone point fr est passé et que je suis arrivée trente secondes avant l’heure officielle de fermeture et que je n’ai pas oublié ma carte d’identité, parce que le permis, autant vous le dire, ils n’en veulent plus, ou alors « envoi » qui n’est pas trop mal en fin de compte, ça rappelle les derniers vers du sonnet, si, si, « à la fin de l’envoi, je touche » voilà, celui-là, donc en temps normal, je ne fais pas d’envoi de ce genre, du genre où je n’ai absolument rien à dire, et puis à raison d’un envoi par an, autant le soigner un peu, c’est la moindre des choses mais hier y a quelqu’un qui m’a dit que tu m’aimais encore, non y a quelqu’un qui m’a dit « Pourquoi tu n’écris pas dans ton blog, t’as qu’à écrire n’importe quoi, un post – il a dit « post », le bougre, – c’est comme un commentaire , et là ça m’a frappé, je me suis dit finalement, pourquoi je n’écrirais pas juste pour dire que je n’ai rien à dire ? 

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